***** Depuis le phénomène Read my lips en 2001 où la belle britannique décrochait le tube planétaire Murder on the dancefloor, force est de constater que Sophie Ellis-Bextor ne séduit plus les foules aujourdhui. Annoncé maintes fois depuis 2008 puis sans cesse repoussé, allant presque jusquà créer la lassitude chez les fans et ses sympathisants, le quatrième album de la miss, baptisé Make a scene, a finalement vu le jour au mois davril de cette année. Volontairement orienté vers un style plus dance comme le veut la mouvance, il fait suite au très bon Trip the light fantastic, qui aura eu le mérite dêtre disque dor au Royaume-Uni ainsi quen Russie.<br>Si la sortie de cet album provoque fort peu de réactions de la part du public et des critiques, il mériterait en réalité quon se penche davantage dessus, car malgré une promotion quelque peu déséquilibrée, il vaut réellement la peine dêtre écoutée.<br>Le titre Revolution qui a pour rôle douvrir le bal, annonce tout de suite la couleur dune partie des pistes : vif, efficace, calibré pour les dancefloors, sans pour autant céder à la facilité commerciale. et ça se confirme dans les titres suivants : laigre-doux Bittersweet aux paroles bien vues et à la mélodie attachante, le presque mystique Heartbreak (Make me a dancer qui réussit à créer une atmosphère planante, sobre, voire sinistre grâce aux Freemasons, ou encore la collaboration avec Junior Caldera, Just cant fight this feeling, qui reste assurément le plus gros succès de cette ère. Bien quon savoue intrigué par cette électro-dance pas commerciale et plutôt bonne, certains titres nauraient peut-être pas mérités dexister et auraient mieux fait de rester dans les profondeurs abyssales où ils siégeaient dès le départ. Under your touch, certainement un ancien rejet de Kylie Minogue et remixé pour donner un effet nouveauté, en est un bon exemple. Not giving up on love a quant à lui sans doute été enregistré/réalisé/composé pendant une terrible insomnie ou la belle devait mortellement sennuyer et ressentait le besoin de faire passer le temps. Cest le genre de titre quauraient très bien pu chanter Agnes Carlsson ou DJ Oriska.<br>Outre ces titres dance et ces quelques maladresses, on trouve fort heureusement beaucoup plus intéressant dans le dernier album de Sophie Ellis-Bextor.<br>Parmi les points forts de lopus, on trouve les élégantes ballades Starlight et Magic qui dégagent un charisme considérable et mettent davantage en valeur le côté sophistiqué de lopus. La voix de la chanteuse, qui sharmonise parfaitement avec linstrumentale, reste un pur régal dans ces deux titres. Dautre part, Dial my number, Off & on et dans une moindre mesure Homewrecker séduisent par leur mirifique efficacité et leur côté électrique très agréable. <br>Mais la perle rare de la galette reste sans aucun doute lextraordinaire Make a scene, titre qui respire le tube, où laddictif Come on now en écho et les cuivres dans le fond donnent pour résultat un titre incroyablement dansant, esthétique et surtout original. Ce pur diamant aurait sans aucun doute été un judicieux choix de single, voire de lead single, bien quil ne représente pas bien le contenu de lopus.<br>La ballade Synchronised reste aussi une des plus grande réussite par la voix de linterprète étonnamment maîtrisée et ce fond musical léger et propre. Cut Straight to the heart clôt lalbum avec classe et sobriété et apporte presque une touche de mélancolie dans ce disque qui reste au final très réussi et étonnamment homogène quand on voit la façon dont il a été crée (à savoir en 4 années ou les quelques featurings réalisés par-ci par-là ont été repêchés afin de remplir le plus possible le disque).<br>Ce quatrième essai reste au final globalement réussi, malgré quelques erreurs et une tendance à faire du neuf avec du vieux parfois gênante. Il est évident que le résultat aurait été plus satisfaisant avec encore quelques années de travail, mais on comprend lurgence dans lequel le disque a été sorti, annoncé depuis 3 ans. Je retiens parmi ces titres la bombe Make a scene en espérant encore quelle aura lingéniosité de nous lextraire en single (petit plaisir personnel). Certainement inférieur à Trip the light fantastic, Make a scene reste cependant un album intéressant qui réservera quelques très agréables surprises aux curieux comme moi qui sy seront penchés. |